Etta et Otto (et Russel et James), de Emma Hooper

Etta et OttoEmma Hooper, Etta et Otto (et Russel et James), éd. Les Escales, octobre 2015

(Titre original : Etta and Otto and Russel and James)

Dans un pays où les grands espaces donnent le temps de réfléchir, lorsque l’envie prend soudain de partir voir l’eau, la mer. Le road trip d’une nonagénaire, qui se met des petits papiers pour ne pas oublier les gens et les choses importantes de sa vie. La vieillesse c’est le naufrage !

En bref : Quelle est la vie de ce couple Etta et Otto, dans les fins fonds du Canada, à Saskatchewan ? Des champs à perte de vue. Russell comme voisin depuis des années, depuis toujours. Ils se connaissent depuis l’enfance. Même la guerre, mais quel conflit, contre qui, cela reste dans le vague. Tout est dans le flou, comme si la mémoire de l’auteure se confondait avec celles de ses personnages. Puis enfin, Etta qui décide de mettre quelques paires de chaussettes et quelques lingeries dans ses poches et dans un petit sac, le fusil et quelques cartouches, et la voilà qui se lance dans son voyage. Elle laisse un mot sur la table pour Otto, ses recettes. Trois mille deux cent trente-deux kilomètres à parcourir vers l’Est, à pieds. Comment peut-on imaginer, en lisant l’histoire de ces enfants, puis de ces adolescents, que la vieillesse puisse les rendre ainsi face à la vie.

« Otto,
Débutait la lettre, encre bleue.
Je suis partie. Je n’ai jamais vu l’eau, alors je suis partie là-bas. Rassure-toi, je t’ai laissé le pick-up. Je peux marcher. J’essaierai de ne pas oublier de rentrer.
A toi (toujours),
Etta.
Sous la lettre, elle avait laissé une pile de recettes de cuisine. Toutes celles qu’elle faisait depuis toujours. » (p. 9)

Mon avis : Etta et Otto (et Russel et James) incarne l’exemple d’une nouvelle école de l’écriture sans doute proposée comme innovante dans les universités américaines. De mon point de vue, cela ne ressemble malheureusement pas à la littérature dont nous avons été baignés depuis toujours. J’ai déjà lu quelques livres dans cette veine, mais cela n’était pas pour moi.
J’ai néanmoins forcé ma lecture jusqu’à la toute fin, afin de voir où voulait nous emmener Emma Hooper et je dois dire que je ne me suis pas passionnée par ce récit. On a le sentiment que l’auteure ne sait pas vraiment ce qu’elle veut faire de ses personnages, avec trois ou quatre lignes par pages vers la fin du roman. Je n’ai même pas tout à fait compris compris la fin, que je ne révèlerais pas, pour ne pas faire de spoiler.
Pour ma part, Etta et Otto (et Russel et James) est donc une déception, malgré la superbe couverture que les éditions Les Escales ont réalisée pour ce roman.

Ma note :

Twostars

Je remercie les éditions Les Escales pour m’avoir permis de lire ce livre.

(1) Comment

  1. Je viens de finir ce livre et il ne m’a pas passionné non plus. J’avoue que j’ai pas très bien compris la fin non plus:/

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