Fingus Malister (tome 1) : Feux follets, mandragore et cadavre frais, d’Ariel Holzl

Fingus Malister tome 1 Ariel HolzlAriel Holzl, Fingus Malister (tome 1) : Feux follets, mandragore et cadavre frais, éd. Rageot, 2019

Fingus, bientôt 12 ans, est le seul héritier de la très ancienne famille des Malister, qui faisait régner le mal sur le petit village de Bedlam depuis des siècles. Suite à une révolte, le château et ses propriétaires sont partis en fumée… laissant le petit Fingus orphelin.

Depuis, il n’a qu’une obsession : devenir un mage très puissant et régner à nouveau sur Bedlam en imposant sa loi maléfique.

En bref

Fingus Malister a grandi seul, élevé par une gouvernante entre temps décédée, dans les ruines de la bâtisse familiale.

À presque 12 ans, il rêve d’intégrer une célèbre académie de magie pour devenir un grand nécromancien et ainsi être à nouveau craint (et respecté ?) de tous dans le village de Bedlam, comme l’étaient ses ancêtres.

Pour arriver à ses fins, il tente de recréer une potion de zombification… mais la tâche s’avère plus compliquée que prévue.

« Car si Fingus comptait en mettre plein les yeux aux jurés d’Evergloom, ramener un mort à la vie serait plus convaincant que ressusciter un cafard écrasé. » (chapitre 13)

À ses côtés pour l’aider, sa seule amie, Polly, une sorcière un peu ronde et qui rechigne à se servir de ses pouvoirs en dehors du cadre scolaire.

 

Fingus Malister ebook Ariel Holzl
Instagram @missmymoo

 

Mon avis

Fingus Malister était le premier roman que je lisais d’Ariel Holzl (l’auteur de la saga Les Soeurs Carmines dont on m’a beaucoup vanté les mérites).

J’avais été très attirée par ce titre depuis qu’il était arrivé en librairie à la fin de l’année 2019, et j’ai profité de sa mise à disposition gratuite par les éditions Rageot durant un court laps de temps dans le contexte du confinement pour le lire.

J’ai été très agréablement surprise par la plume légère de l’auteur, mais aussi par son humour noir et incisif !

« Puis Miss Thisletea avait cassé sa pipe. Une belle pipe en argile, qu’elle avait l’habitude de fumer avant de s’endormir. Elle était donc passée aux cigarettes.
Hélas, victime de cette mauvaise habitude, elle s’était endormie sur son duvet en plumes d’oies avec un mégot toujours allumé à la bouche. La maison n’avait pas pris feu, mais on n’avait retrouvé de Miss Thisletea qu’un dentier au milieu d’un tas de cendres. » (chapitre 1)

Un détail m’a au début assez surprise : les réflexions très acerbes de Fingus à l’encontre de son « amie » Polly et particulièrement celles dirigées sur son poids. On aurait pu penser à de la grossophobie, et c’est ce qui m’est tout d’abord venu à l’esprit, je ne vais pas vous mentir.

« – Oui ben… toi, tu devrais changer de robe ! Tu ressembles à un grain de raisin obèse. » (chapitre 1)

Mais en y réfléchissant bien, et surtout en poursuivant ma lecture de ce roman, j’ai pu analyser avec plus de précision la personnalité de Fingus Malister : nous avons affaire à un anti-héros, fondamentalement mauvais (une tradition coulant dans les veines de sa famille depuis des générations). Fingus aspire à redevenir le seigneur tant redouté de Bedlam, et ainsi prendre sa revanche sur les villageois qui ont anéanti ses parents et grands-parents.

Être mauvais est dans sa nature, il est d’ailleurs plein de ressentiments suite à ce qu’on lui a infligé alors qu’il n’était qu’un bébé. Il a été conditionné depuis sa plus tendre enfance à cette attitude, et le rejet qu’il subit par les villageois ne fait qu’entretenir ce sentiment.

Cela n’excuse en rien ses réflexions (qui sont celles du personnage, et non pas le reflet de la pensée de l’auteur – pour en avoir discuté avec lui en parallèle, qui souhaitait justement dénoncer les attaques grossophobes dans la vie courante). Polly en souffre, et le lui fait bien savoir. On peut même entrevoir un semblant de remords chez Fingus à un certain moment… ce qui nous laisse une lueur d’espoir !

« Fingus contempla son amie, incrédule. Puis il trépigna de joie. Il aurait volontiers serré Polly dans ses bras, mais un tel débordement d’affection n’était pas digne d’un futur seigneur maléfique. » (chapitre 6)

Polly incarne le rôle de l’ange-gardien qui tente de ramener Fingus dans le droit chemin, de le guider dans ses choix et de ne pas le laisser dériver vers les anciens travers de ses ancêtres (ce qui n’est pas une tâche facile !).

« Plus que des excuses, elle souhaitait surtout avoir la preuve que Fingus était capable de changer. » (chapitre 12)

J’ai donc beaucoup apprécié ma lecture de ce premier tome de la série Fingus Malister. Ariel Holzl a su me captiver et faire en sorte que je m’attache à ce personnage haut en couleurs, malgré son statut d’anti-héros antipathique !

L’ambiance m’a beaucoup fait penser à Wicca de Marie Alhinho, ainsi qu’à la série Netflix Les nouvelles aventures de Sabrina pour le côté un peu glauque.

Je vous conseille donc grandement la lecture des aventures de Fingus Malister, une saga de romans imaginaires à partir de 9 ans et dont le deuxième tome paraîtra à la rentrée !

 

Ma note

 

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