Inoubliable (Unremembered #2) de Jessica Brody

InoubliableJessica Brody, Inoubliable (Unremembered #2), éd. Au Diable Vauvert, 14 janvier 2016

(Titre original : Unforgotten)

Attention, ceci est un tome 2, si vous n’avez pas lu le premier tome Inaccessible, je vous renvoie à sa chronique ici (ne lisez pas ce qui suit au risque d’être spoilé).

En bref : Séra et Zen se sont échappés de l’emprise des membres de Diotech qui les poursuivaient, en transessant (voyageant dans le temps et l’espace) vers une époque où la technologie moderne était encore inexistante. Les voici à présent en 1609, réfugiés dans une ferme anglaise, s’inventant une nouvelle existence et surtout, tentant de ne pas attirer l’attention. Mais le XVIIe siècle est une période de l’histoire où les épidémies se propagent rapidement, et où la religion occupe une place importante dans la vie de chacun. Les habitants sont très prompts à la chasse aux sorcières, et malgré toute sa bonne volonté, Séra ne passe pas longtemps inaperçu.
Zen tombe gravement malade, et pour le sauver, Séra n’a d’autre choix que de collaborer avec une autre « créature » envoyée par Diotech pour la retrouver. Des souvenirs ont été implantés dans la mémoire de Séra, destinés à ne s’activer que lors de situations précises. Un énorme jeu de piste s’engage pour découvrir la vérité, ainsi qu’une course contre la montre pour tenter d’obtenir les réponses qui aideront Séra à sauver Zen de cette mystérieuse maladie qui le condamne.

Mon avis : J’avais hâte de retrouver l’univers créé par Jessica Brody dans sa saga Unremembered. Malheureusement, j’avais quelque peu oublié les détails de la fin du tome précédent depuis ma lecture de celui-ci l’an dernier, ce qui est assez cocasse sachant que le second volume s’intitule Inoubliable. Après avoir relu les derniers chapitres du tome précédent, Inaccessible, j’ai donc entamé ma lecture d’Inoubliable et j’ai tout de suite été agréablement surprise de constater que le roman débute dans le passé, en 1609, puisque nos deux personnages principaux ont « transessé » à cette époque pour échapper aux nouvelles technologies de pistage de Diotech. Grande amoureuse des romans historiques, je m’attendais à un très bon moment de lecture. Malheureusement, Jessica Brody s’intéresse plus à ce qui arrive à ses personnages, et ne développe pas suffisamment à mon goût l’univers de l’Angleterre du XVIIe siècle. Ce n’est certes pas le but principal de ce roman, puisqu’il ne concerne que la première des trois parties qui composent ce livre. Malgré tout, j’avais été habituée à mieux, notamment dans l’excellente saga Le Livre perdu des sortilèges de Deborah Harkness, une série de romans de bit-lit mais qui fait la part belle au roman historique dans le deuxième tome, L’École de la nuit, avec un retour dans l’Angleterre Shakespearienne également (même époque dont il est question ici).
Très vite, Jessica Brody remet au premier plan la science-fiction qui fait toute la particularité de sa série de livres. Il est à nouveau question d’une quête, une chasse aux indices semés dans différentes époques et lieux géographiques. Le lecteur est dépaysé mais également tenu en haleine car le compte à rebours est lancé : Séra parviendra-t-elle à trouver les réponses qu’elle cherche pour sauver Zen du mal qui le ronge, avant qu’il n’y succombe ?
Autre point d’inquiétude : pour sauver Zen, Séra doit faire alliance avec Kaelen, un autre humanoïde créé comme elle par Diotech pour la ramener dans leur laboratoire à l’époque de leur création, dans le futur. Séra n’a pas le choix, mais peut-elle faire confiance à Kaelen ou, une fois les réponses à sa quête découvertes, Kaelen la livrera-t-il à Diotech sans l’ombre d’un remord ?
Globalement, l’histoire est intéressante, mais j’ai déploré un rythme assez poussif. Le roman n’est pas dépourvu d’action et de rebondissements, mais Séra se pose énormément de questions, qui sont peut-être trop récurrentes et répétitives. De même, certains enchaînements sont trop rapides, un personnage change radicalement d’attitude par rapport à un autre, sans plus d’explications (on doit notamment attendre une mise au point sur une notion importante à la toute fin du livre, alors que ce détail aura été des plus perturbants tout au long du roman). Par ailleurs, les retournements de situation sont assez prévisibles, ce qui tue le suspense.
En résumé, Inoubliable, ce second tome de la saga Unremembered de Jessica Brody reste une bonne lecture, mais je suis assez déçue par la façon dont l’auteur à traité l’histoire, en restant trop en surface sur les différents points cités ci-dessus, alors qu’Inoubliable aurait pu prétendre à une histoire plus approfondie.
Je lirai le troisième et dernier tome afin de connaître le dénouement de cette saga, mais mon enthousiasme est quelque peu retombé.

Ma note :

Threestars1

Merci aux éditions Au Diable Vauvert ainsi qu’à l’agence Anne et Arnaud pour m’avoir permis de lire ce livre.

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