L’Âge d’or (tome 1), de Cyril Pedrosa et Roxanne Moreil

Cyril Pedrosa & Roxanne Moreil, L’Âge d’or (tome 1), éd. Dupuis (collection Aire Libre), septembre 2018

À la mort du roi, Tilda doit hériter du royaume de feu son père. Mais coup de théâtre, sa mère complote contre elle et installe son frère cadet sur le trône, pour devenir régente. Tilda est désormais en exil, mais plus déterminée que jamais à récupérer sa couronne. 

En bref : Le royaume est en bien mauvaise posture. Le roi est mort, et l’héritière au trône poussée à l’exil car sa mère décide d’installer son plus jeune enfant à la tête du pays, et d’assurer la régence. La princesse Tilda est donc contrainte à l’exil, mais sa détermination à récupérer les rênes du royaume reste entière.
Dans sa quête, elle sera aidée du preux chevalier Tankrède et de son aide loyale Bertil.
Au fil de leur voyage, ils constatent que le pays est plus que jamais morcelé. Les paysans se révoltent contre les privilèges accordés aux seigneurs, et la fronde s’amplifie au point de devenir incontrôlable. À leur tête, un charismatique leader leur promet le retour à un « Âge d’or » où toutes les créatures de ce monde vivaient en paix et égaux.
Un tel idéal est-il réalisable ?
Tilda parviendra-t-elle a reconquérir le trône, et à apaiser son peuple ?

 

Extrait de « L’Âge d’or » tome 1, publié aux éd. Dupuis (coll. Aire Libre), p. 15.

 

Mon avis : J’ai tout de suite été séduite par l’inspiration médiévale de ce magnifique album, tant par l’esthétique que par la construction de l’action et sa traduction dans les planches.
L’Âge d’or se distingue des autres bandes-dessinées de fantasy par la reprise de certains codes de représentation en cours au Moyen-Âge en Europe, et notamment la décomposition de l’action en plusieurs temps, au sein d’une même scène (voir ci-dessus). Ce procédé, très original en BD, donne encore plus de force et de crédit à cette aventure de fantasy.

Fragments de la tapisserie de Bayeux.

De même, les aplats de couleurs (parfois non réalistes), les motifs floraux, les compositions chargées sont aussi autant d’éléments repris à l’esthétique des tentures et tapisseries du Moyen-Âge.

La tapisserie de La Dame à la Licorne « Mon seul désir » (musée de Cluny, Paris).

L’Âge d’or est également une fantasy assez féministe, puisqu’elle narre les aventures d’une princesse à la reconquête de son trône. Certaines planches nous rappelleraient presque Jeanne d’Arc cuirassée, prête à en découdre avec les Anglais !
Pour résumer, L’Âge d’or est un régal pour les yeux, et une aventure passionnante qui vous replongera dans le Moyen-Âge de par une intrigue riche et son esthétique unique.

Ma note :

 

Merci aux éditions Dupuis pour m’avoir permis de lire cet ouvrage.

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