Iskari, tome 1 : Asha, tueuse de dragons, de Kristen Ciccarelli

Kristen Ciccarelli, Iskari, tome 1 : Asha, tueuse de dragons, éd. Gallimard Jeunesse, avril 2018

(Titre VO : The Last Namsara)

Frustrés par la fin de Game of Thrones ?
Oubliez Daenerys : suivez l’incroyable destinée d’Asha, la fille du Roi-Dragon, condamnée selon une ancienne légende à tuer les derniers dragons des temps anciens pour échapper à un mariage forcé et à une destinée qu’elle n’a pas choisie. Mais si tout cela n’était que mensonges ?…

En bref : Asha a grandi dans l’idée qu’elle est l’Iskari, la réincarnation de la déesse de la destruction. Elle est maudite depuis son plus jeune âge, lorsqu’elle fut brûlée par un dragon qui ravagea Firgaard, la capitale du royaume que dirige son père d’une poigne de fer.

À Firgaard, les histoires des temps anciens sont formellement interdites. Elles attireraient les dragons et empoisonneraient ceux qui les racontent. Asha a d’ailleurs perdu sa mère lorsqu’elle n’était encore qu’une petite fille, car celle-ci avait l’habitude de lui raconter ces histoires pour l’apaiser.

Sous l’influence grandissante du chef de son armée, le Roi-Dragon promet Asha en mariage à ce dernier. L’Iskari ne peut se résoudre à accepter cette union avec ce personnage si tyrannique et imbu de lui-même, ne considérant la femme que comme un objet qu’il souhaite posséder.

Son père lui offre donc un marché : si Asha parvient à lui ramener la tête de Kozu, le plus ancien des dragons, celui-là même qui a détruit Firgaard il y a des années, alors le mariage sera annulé.

Alors que des représentants de provinces occidentales arrivent à la cour du Roi-Dragon, Asha se lie d’amitié avec un esclave qui tente de lui faire découvrir la vérité : son destin n’est peut-être pas maudit, et le mal n’est probablement pas incarné par des créatures crachant le feu.

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Mon avis : J’ai lu Iskari il y a déjà plusieurs mois (mais comme vous l’aviez peut-être remarqué, je travaillais sur la refonte du blog – qui a connu quelques contre-temps, j’en profite d’ailleurs pour m’excuser profondément pour tous les mails intempestifs que vous auriez pu recevoir dans vos boîtes de réception vous notifiant de nouveaux articles fictifs… le blog a dû être hacké temporairement. En espérant que cela ne se reproduise plus). Ma lecture d’Iskari a donc coïncidé avec mon visionnage de l’ultime saison de Game of Thrones.

Comment formuler cela sans être trop dur avec les producteurs de cette série TV. Dire que j’ai été déçue est un euphémisme. Mais nous ne sommes pas là pour parler de Game of Thrones, mais bel et bien d’Iskari.

Je dois dire que si j’ai ressenti un grand vide et un profond abattement après l’épisode final de GoT, ma lecture d’Iskari m’a permis de m’en remettre et cela n’a fait que renforcer la très bonne impression que j’avais déjà pour ce livre.

Les premiers chapitres ont été un peu laborieux, je ne vais rien vous cacher. Je trouvais que cela ressemblait en effet beaucoup à la saga du Trône de Fer de George R.R. Martin, avec une propension à vouloir créer un monde et une mythologie très fournis, sans réellement voir le but de tous ces détails.

Mais je pense que c’est le lot de tous les romans de fantasy. Il faut laisser le temps à l’auteur de poser les bases de son monde, que l’intrigue se mette en place, pour pouvoir enfin profiter d’une lecture plus fluide et entraînante.

Ce fut le cas avec Iskari. J’ai adoré suivre le personnage d’Asha, une héroïne féminine forte, aux nombreuses cicatrices, tantôt visibles sur son visage et son corps, tantôt plus sombres au plus profond de son âme. L’alternance de chapitre de narration classique et de récit mythologiques est également très intéressante dans la mesure ou ceux-ci sont toujours en lien avec l’évolution de l’histoire. Les parallèles entre la destinée d’Asha et les histoires des temps anciens désormais bannies par le Roi-Dragon offrent au lecteur un double niveau de lecture qui ne rend le roman que plus intéressant.

J’en ai donc aisément oublié Daenerys et son « pétage de plomb » monumental, pour me consoler dans la destinée d’Asha et sa relation aux dragons que l’on voit évoluer drastiquement.

Cette relation privilégiée entre elle et ces créatures m’aura presque fait penser à celle qui unit Fitz et Œil de Nuit dans la saga L’Assassin Royal de Robin Hobb. Les amateurs apprécieront !

J’ai aussi beaucoup aimé l’ambiance orientalisante insufflée par Kristen Ciccarelli, rappelant les Contes des Mille et Une Nuits. Les détails des costumes des personnages (des caftans), les décors des palais, tout est là pour nous dépayser et nous faire rêver d’Orient.

Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup apprécié ma lecture du premier tome d’Iskari ! J’ai vraiment hâte de découvrir les deux prochains opus, en sachant que cette saga a pour particularité de rassembler des tomes indépendants les uns des autres : les volumes suivants ne sont pas des suites, mais sont centrés sur les d’autres personnages que l’on a croisés dans ce premier tome. Un parti pris très intéressant et peu courant dans la littérature young adult !

Ma note :

Merci aux éditions Gallimard Jeunesse pour m’avoir permis de lire ce livre.

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