Confess, de Colleen Hoover

ConfessColleen Hoover, Confess, éd. Hugo & Cie (coll. New Romance), 7 avril 2016

(Titre original : Confess)

Auburn rencontre un artiste peintre pour qui elle travaille dans sa galerie d’art. Ils apprennent à se connaître et vont peu à peu tenter de se confier l’un à l’autre. Mais la vérité est parfois lourde de conséquences. 

En bref : Auburn vient d’emménager au Texas. On ignore les raisons qui l’y ont poussée, mais la jeune fille semble dissimuler un lourd fardeau. La dernière fois qu’elle s’était rendue dans cet état du Sud des Etats-Unis, c’était pour faire ses adieux à son amour de jeunesse, atteint d’une maladie incurable et mourant sur son lit d’hôpital lorsqu’elle avait 15 ans.
Aujourd’hui, Auburn a besoin d’argent et accepte un emploi dans une galerie d’art, trouvée au détour d’un chemin. Elle fait la rencontre d’Owen, un artiste peintre, et malgré toutes les barrières qu’elle tente de dresser entre elle et le monde extérieur, le jeune homme ne la laisse pas indifférente et réciproquement.
Les deux personnages semblent dissimuler de pesants secrets, et sont persuadés que la vérité causerait des dégâts irrémédiables.

« Étonnant, la distance qu’une révélation peut créer entre deux personnes… » (p. 194)

Est-il possible qu’Owen connaisse bien mieux Auburn qu’il ne le laisse croire ?

« Pourtant, la voici, devant moi. J’ai envie de lui demander si je lui rappelle quelqu’un mais je sais bien qu’elle dira non. Comment le pourrait-elle quand on n’a même pas échangé une parole ? » (p.41)

Mon avis : Il est difficile de parler de Confess sans trop en révéler. Le mieux serait de se laisser porter par la magnifique plume de Colleen Hoover et de découvrir toute la puissance de ce roman par soi-même.
Confess aborde le thème de l’abus émotionnel, exercé par des manipulateurs et pervers narcissiques sur leur victime, utilisant leur emprise en se servant de leurs faiblesses pour les contraindre dans leurs choix et les soumettre. Ces situations révoltantes et malheureusement trop répandues sont parfaitement dépeintes, avec toute la violence physique mais aussi psychologique qu’implique une telle maltraitance. Les victimes ne peuvent plus concevoir une vie en dehors de cette relation abusive, et en viennent à défendre leur bourreau, à se remettre en question et à lui trouver des excuses. Et c’est là que réside la véritable violence de cet abus.
J’ai volontairement coupé les éléments de la citation qui en auraient trop révélé de l’intrigue du roman :

« Et puis […] sait se montrer gentil avec moi. J’ai bien vu sa jalousie hier dans le parking, ça m’a fait peur, mais comment le lui reprocher ? Forcément, en nous voyant, […] et moi, il n’a pu que s’emporter. […] Il pourrait subvenir à nos besoins infiniment mieux que je ne le ferai jamais. Je ne vois pas une raison au monde pour l’empêcher d’entrer dans ma vie, à part mon égoïsme. » (p. 262)

Autre originalité de Confess, le livre est illustré de magnifiques tableaux mentionnés dans le roman. Ces planches apportent un supplément fort et touchant à cette superbe histoire.

Par ailleurs, lorsqu’elle écrivait Confess, Colleen Hoover y a intégré les confessions véritables que ses lecteurs lui avaient envoyée. En effet, le personnage d’Owen recueille les confessions anonymes des gens et réalise des tableaux qui s’en inspirent. Lorsqu’on lit ces confessions, certaines très tristes mais d’autres très jolies, on ne peut qu’être doublement touché en sachant qu’elles sont véridiques, et cela donne encore un peu plus de poids à ce très beau roman.

« « J’ai perdu plus de quarante-cinq kilos l’année dernière. Tout le monde croit que c’est parce que je me suis pliée à un mode de vie plus sain ; en fait, c’est parce que je suis en pleine dépression. Je meurs d’anxiété mais personne n’a besoin de le savoir. » » (p. 79)

« « Je déteste les animaux. Quand mon mari amène à la maison un chiot pour les enfants, j’attends quelques jours et je vais l’abandonner à des kilomètres de la maison. Et puis je dis qu’il s’est enfui. » » (p. 79)

Vous l’aurez compris, j’ai été bouleversée par ma lecture de Confess. Je n’ai d’ordinaire pas la larme facile mais ce roman aura presque su m’en arracher quelques unes. Je vous conseille fortement de découvrir ce nouveau livre de Colleen Hoover, vous ne serez pas déçus !

Ma note :

FiveStars

Merci aux éditions Hugo & Cie pour m’avoir permis de lire ce livre.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Facebook
YouTube
Instagram
Pinterest
RSS
Follow by Email
%d blogueurs aiment cette page :