Carina Rozenfeld, Le Brasier des souvenirs (Phaenix #2)

Carina Rozenfeld, Le Brasier des souvenirs (Phaenix #2), éd. Robert Laffont (Collection R), 18 avril 2013

Là où le 1er tome de Phaenix ne m’avait pas particulièrement envoûté, ce second volet révèle tout le talent de l’auteure.


Alors que la marque « æ » sur sa paume est presque complète, Anaïa voit s’échapper Eidan. Sa relation avec Enry ne sonne pas juste, et elle le sait. Après la mystérieuse tour, un nouveau rêve fait son apparition chaque nuit : un bout de plage, une falaise insurmontable… et un nom qu’elle ne parvient pas à formuler distinctement. Anaïa trouvera-t-elle la clé pour reformer le Phénix ? L’amour réussira-t-il a combler les failles de sa mémoire des temps passés, et faire triompher la vérité ?

En bref : Suite à l’annonce de sa relation nouvelle avec Enry, Eidan semble avoir précipitamment quitté la ville et disparu. Lors de ses adieux à Anaïa, celle-ci réalise alors seulement que ce dernier est sa réelle âme soeur. Trop tard.
Un nouveau rêve étrange hante chacune de ses nuits. La jeune fille est prise au piège sur un bord de plage, au pied d’une falaise qu’elle ne peut gravir. Il lui est impossible de s’échapper. Seul le nom de sa moitié pourrait la sauver, reformant le Phénix et retrouvant la mémoire de ses vies passées. Si le nom d’Eidan lui est clairement identifiable lorsqu’elle est éveillée, son inconscient semble ne pas lui permettre de le prononcer distinctement dans ses rêves. Parviendra-t-elle a abattre la barrière mentale qui se dresse entre elle et son destin millénaire ?
Sa relation avec Enry est soudainement devenue un fardeau. Elle sait qu’il n’est pas celui qu’il lui faut. Mais ce dernier ne semble pas décidé à la laisser lui échapper. Un sombre dessein anime ce troisième protagoniste dont l’existence semble étroitement liée au duo Anaïa-Eidan et au Phénix qu’ils forment depuis des siècles.
Tant de questionnements qui trouveront enfin leurs réponses dans ce deuxième et dernier volume de la saga Phaenix.
 
Mon avis : Alors que le premier volume ne m’avait clairement pas enthousiasmé, entaché de longueurs et d’irrégularités dans l’écriture, ce deuxième opus m’a agréablement surprise ! Le rythme y est plus soutenu, même si l’on déplore encore quelques longueurs au début du récit.
La vie d’Anaïa a amorcé un nouveau tournant. Elle n’est plus la jeune et candide adolescente de 17 ans faisant son entrée à l’université et découvrant enfin l’amour. Son destin millénaire l’a rattrapée et elle en prend enfin conscience. Son attitude initialement passive face aux événements s’est métamorphosée. Elle prend la mesure des conséquences de ses actes et de la vie toute tracée qui l’attend, mais pour laquelle elle doit se battre :

« J’avais conscience que mon univers avait basculé dans une forme de folie : je fréquentais des garçons qui se changeaient en oiseaux géants, et non seulement je n’avais pas peur, mais je courais à travers la forêt comme une dingue pour rejoindre l’un d’entre eux. Où était ma vie calme et rangée ? Elle n’existait plus, bousculée par le fantastique, le mystérieux et l’extraordinaire. C’était complètement absurde et pourtant c’était mon existence à présent. » (p. 171)

Ce deuxième tome se démarque également par le tourbillon d’émotions dans lequel l’auteure nous entraîne. L’amour et le désir y trouvent une place prépondérante, objets principaux de la quête d’Anaïa et clé pour reformer le duo mythologique incarné par le Phénix. La plume de Carina Rozenfled nous emporte dans ce foisonnement de sensations, décrites avec tant de poésie et de lyrisme. La musique occupant une place prépondérante dans cette saga, c’est comme si les sentiments des personnages s’animaient sur une partition, et couraient à en perdre haleine, nous entraînant dans leur suite. 
La fin en apothéose est à la hauteur de ce qu’on peut en attendre, et laisse la porte ouverte à notre imagination pour des millénaires de nouvelles aventures, infinies, à l’image du Phénix qui meurt et renaît toujours de ses cendres. 

Ma note :

Voici ma chronique vidéo sur cet ouvrage, suivie d’un concours spécial lié aux récentes sorties de la Collection R (Robert Laffont) :
Cet ouvrage a été mis à ma disposition par la Collection R dans le cadre d’un partenariat. Je remercie donc les éditions Robert Laffont pour cet envoi.

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