Ce que nous avons perdu, de Gayle Forman

Gayle Forman, Ce que nous avons perdu, éd. Hachette Romans, août 2018

(Titre VO : I Have Lost My Way)

Freya, Harun et Nathaniel ne se connaissent pas. Ils n’ont rien en commun, mais leurs chemins vont s’entrechoquer. Les trois adolescents vont apprendre à se connaître, et il se pourrait bien qu’ils soient d’une aide précieuse pour retrouver leurs chemins de vie respectifs…

En bref : Freya est une jeune adolescente à la voix extraordinaire. Elle a toujours chanté, encouragée par son père. Mais le jour où celui-ci quitte la maison et disparaît de sa vie, elle décide de mettre en ligne une chanson d’elle sur YouTube. Les vues s’accumulent et un producteur décide de prendre sa carrière en main.
Harun est un jeune étudiant musulman dans une ville de New York meurtrie par les attaques du 11 septembre. Il tente de s’intégrer du mieux qu’il peut, renonçant par avance à une carrière de pilote qui n’aboutira jamais pour les raisons dont on se doute. Il découvre également qu’il préfère les garçons. Tiraillé entre sa piété filiale et le grand amour, parviendra-t-il à trouver son chemin ?
Nathaniel débarque pour la première fois de sa vie à New York, et il semble perdu. D’où vient-il et pourquoi a-t-il tout quitté ? Quel terrible secret renferme-t-il ?

Instagram @missmymoo

 

Mon avis : Je n’avais jamais lu de roman de Gayle Forman, et je découvrais donc sa plume avec Ce que nous avons perdu. On peut dire que j’ai été très agréablement surprise. Son écriture est fluide et entrainante. Ses personnages sont complexes, et le mystère qui les entourent s’éclaircit progressivement, au fur et à mesure que nous avançons dans le roman.

« Ils ont beau être de parfaits inconnus, aux vies différentes, il se trouve qu’ici, dans ce cabinet médical, ils jaugent la tristesse de façon identique. Ils la mesurent à l’aune de ce qu’ils ont perdu. » (p. 92)

Chacun des protagonistes tente de mieux connaître les deux autres, et c’est ce que le lecteur découvre également au fil de leurs pérégrinations dans New York. Des flash-backs réguliers nous éclairent également petit à petit sur leur passé, jusqu’à entrevoir le drame qui a entaché leur vie.
J’ai eu la chance de rencontrer Gayle Forman lors de son passage à Paris, et j’ai pu discuter avec elle de son processus d’écriture. Elle déclare privilégier les romans d’introspection car ils sont ce qu’il y a de plus commun dans la vie. L’existence n’est pas constamment rythmée par une action trépidante. La plupart du temps, les gens se rencontrent, discutent et font des choix qui influencent leurs vies.

« Il faut que les gens admettent que, parfois, tout ne se passe pas comme prévu, qu’on ne bouscule pas certaines choses. Mettre la pression à quelqu’un, c’est le pousser à l’erreur. » (p. 180)

Ce que nous avons perdu aborde des sujets importants comme l’homosexualité, mais aussi très durs comme la maladie mentale, le deuil, l’abandon… Ce roman m’a profondément bouleversée durant ma lecture, et je ne m’attendais clairement pas à être si secouée par cette lecture, que je pensais légère. Grosse erreur.
Je vous le recommande donc : il se lit très vite, mais votre petit coeur n’en sortira pas indemne.

Ma note :

Merci aux éditions Hachette pour m’avoir permis de lire ce livre.

(1) Comment

  1. Je partage le même avis! J’ai été agréablement surprise par ce livre. Je n’avais pas lu « Si je reste » de Gayle Forman mais uniquement vu le film (qui m’avait beaucoup ému). Encore une fois l’auteure traite avec beaucoup de sensibilité de sujets importants et termine son roman avec une note d’espoir 🙂

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